Promesses de campagne
Mont de MARSAN
Publié par cedric - le 15/05/2013

Tribune libre du groupe de l'opposition municipale du journal de Mai 2013

Pendant trois mois, tout particulièrement en Conseil municipal à l’occasion du débat sur les orientations budgétaires ou lors des cérémonies des vœux de la Ville et de l’Agglomération, la Maire de Mont de Marsan a répété tout le mal qu’elle pensait de l’organisation de la semaine scolaire des écoles sur quatre jours. Avec force, elle a affirmé qu’elle a toujours voté contre en tant que mère et qu’elle la juge nuisible en tant que médecin.

Dans le même temps, persuadés que la réussite des élèves passe une répartition plus équilibrée des temps d’école sur cinq jours, les élus de l’Opposition municipale ont demandé, dès le mois de décembre, que soient inscrites au budget de la Ville les sommes nécessaires pour ce changement, permettant ainsi de bénéficier de l’aide financière de l’État pour les communes engageant la réforme en 2013. En vain. Rien n’a été prévu. Et c’est sous le prétexte que « ça coûte cher » et que « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » que la majorité municipale a choisi le report à septembre 2014 du réaménagement de la semaine scolaire.

Entre temps, il est vrai qu’il y a eu une consultation des familles, via une enquête sous la forme d’un questionnaire papier distribué juste avant les vacances d’hiver ou par Internet. Le vote par Internet, vanté comme sûr, s’est avéré ouvert à tous, Montois ou non, et permettait de voter plusieurs fois si l’on avait plusieurs ordinateurs !!! De plus, la méthode utilisée n’excluait pas les doublons entre les deux formes de questionnaire. Sur ces sujets, nous avons alerté la municipalité et la presse… Sans résultat.

Sans résultat car la décision était déjà prise. Une dépense supplémentaire pour les élèves, pour les écoles, ce n’est pas prioritaire. Le seul résultat de l’enquête mis en avant est la date de la mise en place de la réforme. Pourtant, les réponses aux questions concernant les choix des parents pour leurs enfants montrent des intentions très stables : ceux qui gardent leurs enfants le mercredi continueront à les garder le mercredi après-midi ! Ceux qui les conduisent au centre de loisirs aussi !

On nous a dit que les parents et les enseignants sont inquiets. Nous sommes persuadés que s’ils avaient pu disposer de réponses plus claires sur les transports, la restauration scolaire et l’organisation des activités proposées par la Ville, leurs réserves auraient été levées.

Car, malgré les difficultés inhérentes à un changement aussi important, les services municipaux compétents étaient prêts à organiser pour la rentrée prochaine les activités prévues dans le décret. Mais les échanges en conseil municipal n’ont porté que sur les problèmes de recrutement des personnels supplémentaires nécessaires ou sur le supposé manque de qualification des jeunes éligibles aux emplois d’avenir. L’Opposition est montrée du doigt quand elle propose d’embaucher des jeunes en raison du coût, nous assumons ce choix plutôt que celui de financer des places supplémentaires de parking.

Les écoles landaises ont la particularité, rare en France, de connaître la semaine de 4 jours depuis vingt ans. Nous connaissons donc bien ses effets négatifs et nous sommes conscients de la nécessité de changer et des moyens d’accompagnement appropriés.

Pour sa part, l’État crée des postes d’enseignants, notamment pour les moins de trois ans ou pour le dispositif « plus de maîtres que de classes », il relance la formation initiale (78 professeurs stagiaires et étudiants feront leur rentrée dans la nouvelle École Supérieure du Professorat et de l’Éducation en septembre prochain à Mont-de-Marsan) et il programme l’entrée de l’école dans l’ère du numérique.

« La commune se dotera d’équipements scolaires modernisés et l’encadrement des élèves sera renforcé. Notre priorité : des écoles agréables, bien équipées, des temps périscolaires forts ». Ces deux phrases sont extraites du programme de la majorité municipale. Promesses de campagne…

Les élèves montois, comme une minorité dans le département des Landes, attendront donc une année de plus pour mieux vivre leur scolarité dans un rythme plus conforme aux apprentissages. Comme toujours, cette attente pénalisera les plus faibles, les plus démunis. La Ville de Mont-de-Marsan pouvait changer cette fatalité : elle en a décidé autrement.

Promesses de campagne
Promesses de campagne