Les fées socialistes autour de Boudey
Publié par cedric - le 22/01/2010
5ba3b7994b.jpgCANTONALE DE SORE. Hier, les ténors du Parti étaient au soutien du maire de Luxey. Ça aide

Joël Pelosi ironisait ces jours-ci sur le double meeting de soutien dont a bénéficié hier soir Jean-Marie Boudey, candidat socialiste à la cantonale de Sore. « En 25 ans, je n’ai jamais vu ça. Ils doivent avoir peur de moi », lançait le maire de Callen et candidat indépendant.

De fait, le maire de Luxey et sa suppléante, Nadine Thibaut, étaient bien entourés. Henri Emmanuelli, Alain Vidalies, Dominique Coutière et Renaud Lagrave étaient à leurs côtés. Rien de moins que deux députés, trois conseillers généraux, dont le premier d’entre eux, le premier secrétaire du parti qui est aussi tête de liste dans les Landes pour les élections régionales.

Est-ce ce casting redoutable qui a attiré le bon peuple du canton ? Ils étaient une bonne centaine au foyer municipal de Luxey hier soir. Ce qui est sûr, c’est qu’ils n’étaient pas venus pour la sono, franchement pas terrible. Jean-Marie Boudey avait du mal à se faire comprendre quand il listait les réalisations qui lui sont dues, à lui et à la majorité du Conseil général, entre 1994 et 2008, année où après avoir oublié un document dans le dossier de sa suppléante, il n’avait pas pu se présenter. Du coup la communiste Nicole Bippus, unique candidate, était élue les doigts dans le nez. Les uns et les autres lui ont d’ailleurs rendu un hommage appuyé. Pour autant, le sujet du jour n’était pas elle, ce n’était pas non plus Jean-Marie Boudey d’ailleurs.

Les régionales en tête

Pour Alain Vidalies comme pour Henri Emmanuelli, il ne fait pas de doute qu’il est l’homme de la situation. Cela ne devrait guère faire de doute dans les urnes dimanche. Non, le sujet, c’est la politique du président Sarkozy, sa réforme des collectivités territoriales. Et évidemment les élections régionales qui se profilent.

« Le gouvernement et le parlement sont des chambres d’enregistrement », lance Henri Emmanuelli. La justice ? « Bientôt, il n’y aura plus de juge d’instruction. » Alors que reste-t-il ? Les collectivités territoriales. « Il veut mettre tout ça par terre », peste le président du Conseil général.

C’est pour ça, selon lui, que le seul vote possible est le vote Boudey. La salle approuve. Les ténors socialistes ne se font guère de souci. Un avertissement quand même. « Le problème numéro 1 sera la participation. Si vous ne voulez pas y retourner le dimanche d’après, parlez-en autour de vous », encourage Henri Emmanuelli.

Auteur : Jean-François Renaut