Jeudi soir, les militants socialistes ont aussi voté pour élire leurs dirigeants départementaux. Dans la région, les supporteurs de Benoît Hamon, partisans d’un PS résolument à gauche, se sont taillé la part du lion. Ce fut le cas, bien sûr, dans les Landes, où le premier fédéral depuis 2004, Renaud Lagrave, a été reconduit sans difficulté. Ce fut le cas aussi dans les Pyrénées-Atlantiques, où Pierre Chéret a été élu une nouvelle fois.
En Dordogne, Benoît Secrestat, qui était aussi partisan de la motion Hamon, l’a emporté, tout comme dans le Gers où Mickaël Aurora a été élu premier secrétaire départemental. En Charente, un département très disputé entre partisans de Ségolène Royal et de Benoît Hamon, Pouria Amirshahi l’a finalement emporté de neuf voix sur sa concurrente, qui avait soutenu Ségolène Royal.
C’est le contraire qui est arrivé en Lot-et-Garonne, où Jean Guérard, proche de Ségolène Royal, passait la main après avoir régné sur la fédération départementale pendant trente-cinq ans. Lucette Lousteau, qui avait supporté la motion de Ségolène Royal, a réussi à l’emporter sur sa rivale, Sandrine Laffore, mandataire de la motion Delanoë. En Charente-Maritime, Olivier Falorni, hollandiste mais pas opposé à Ségolène Royal, a été réélu.
En Gironde (6 500 cartes), Ludovic Freygefond, maire du Taillan, l’a emporté jeudi soir. Partisan de la motion Delanoë, il avait obtenu lundi le soutien de la motion de Martine Aubry, ce qui n’est pas négligeable dans un département de tradition fabiusienne.
De plus, Gilles Savary s’était retiré. Ce supporteur de Mme Royal avait accepté de le faire pour apaiser la tension grandissante en Gironde. Il fallait aussi éviter de donner de nouvelles armes à la droite au moment où une législative partielle a lieu dans la 8e circonscription pour remplacer Marie-Hélène des Esgaulx, qui vient d’être élue sénatrice UMP.