L’opposition attend toujours de voir
Publié par cedric - le 10/09/2008

RENAUD LAGRAVE. –Le leader socialiste craint coup de frein sur le quartier Nord et blocage à la CAM

:Recueilli par J. -F. R.

Renaud Lagrave est à la fois le premier fédéral landais du PS et le chef de file de l’opposition montoise. Il dit ce qu’il pense des cinq derniers mois et ce qu’il veut pour la suite.

« Sud Ouest ». Que retenez-vous du début de mandat de Geneviève Darrieussecq ?
Renaud Lagrave. C’est encore tôt pour juger mais je retiens quand même un manque de dessein pour la ville. On voit des effets d’annonce, des brèves énoncées en commission ici ou là. On entend  »On va changer, on va changer » et il ne se passe rien. Tout n’est que polémique et dénigrement. Maintenant, les élections sont passées, il faut parler d’avenir.

Plus concrètement ?
Le ton nous déplaît, dans la forme et sur le fond. Le service assuré dans les écoles en cas de grève, la diminution des moyens alloués aux uns et autres, les sous qui vont au privé. On s’inquiète aussi beaucoup pour l’Anru, comme on s’était inquiétés pour la médiathèque. Nous ressentons un manque de respect pour la démocratie qui était pourtant le maître mot de la campagne de Mme Darrieussecq. On oublie de nous convoquer à des commissions ou alors on nous en trouve quatre en moins d’une heure ; on n’est pas au comité de rédaction du nouveau bulletin municipal… Je ne parle pas là de choix politiques. Darrieussecq est toujours responsable du Modem et son premier adjoint, de l’UMP. Et pourtant, nous serions les vilains qui font de la politique et eux les gentils qui gèrent. C’est un sentiment qui est partagé au-delà de nos rangs.

Revenons sur l’épisode de la médiathèque…
On a eu raison de mobiliser les Montois pour qu’ils répondent à la consultation. Son résultat (oui pour son implantation à Bosquet, NDLR) oblige tous les acteurs du dossier à s’y mettre. Puisqu’une consultation a été faite sur ce dossier intercommunal que tout le monde connaissait, pourquoi ne pas en organiser une sur l’aménagement des berges sur lequel, pour l’instant, les conseillers municipaux d’opposition ne sont même pas informés ?

Quel est le dossier qui vous tient le plus à cœur ?
Le quartier Nord. On n’y voit rien venir. La seule chose que l’on sait, c’est la diminution des sommes qui seront investies cette année. Quid de la voie Nord qui désenclaverait le quartier, quid du pôle géothermie pour lequel des fonds européens avaient été obtenus ? Pourtant, c’est aussi ça l’image du quartier, celle qui fera venir des commerçants et des services publics. Il ne s’agit pas d’une simple question de logement. Peut-être que ça viendra plus tard…

Que vous inspirent les tensions à la Communauté d’agglomération ?
Ma crainte, c’est le blocage et le repli sur soi. Je m’interroge sur les demandes financières de Mont-de-Marsan, sur la faiblesse de représentation de l’opposition parmi ses délégués. Il faudrait à l’inverse se préparer collectivement à l’arrivée du TGV et de l’autoroute. Se pencher tous ensemble sur les services à la personne… Je suis sérieusement inquiet. C’est pourtant l’agglomération qui a permis ou va permettre à Mont-de-Marsan d’avoir
une plateforme sociale, une médiathèque, un pôle des voyageurs… Il ne faut pas mettre la barre en travers. Ils font ce qu’a fait Forté avec l’agglomération dacquoise. Combien d’années perdues pour Dax ?