Questions de gauche
Publié par cedric - le 10/07/2007
TARNOS. La Fête des pins a été l’occasion d’un débat à propos de l’avenir de la gauche au lendemain des élections

:Didier Piganeau


Frites, moules, concert _celui d’Hugues Aufray_ et bien sûr meeting et débats. Programme immuable et bien rôdé de la fête des Pins de Tarnos qui chaque année à la même époque rassemble les militants et sympathisants de gauche à l’appel du PCF des Landes. Trois jours de fête dans le parc municipal avec dimanche matin, un débat très attendu car d’une brûlante actualité. Alain Baché, secrétaire départemental du Parti communiste avait convié Olivier Dartignolles, porte-parole du PCF, Renaud Lagrave, secrétaire départemental du Parti socialiste, René Dulcire, militant Vert des Landes et Jean-Marc Célerio du parti chevènementiste, le MRC pour débattre sur thème « Et maintenant, quelle alternative à gauche ? »

« Nous avons pris un gros, gros coup sur la tête? »

C’est Olivier Dartignolles qui a assez bien résumé la situation au lendemain des scrutins et notamment de l’élection présidentielle. « Nous avons pris un gros, gros coup sur la tête? » Ce qu’aucun intervenant n’a contesté. « Est-ce que lors de la campagne nous avons répondu à l’attente des Français ? Non » a interrogé (et répondu) pour sa part Renaud Lagrave. « Maintenant, on a intérêt à faire des analyses? » Mais le responsable du PS met en garde les militants de gauche contre les « replâtrages » comme après la défaite de 2002. « N’ayons pas à la bouche que les mots de  » rénovation  » ou de  » reconstruction  », il faut aussi parler du contenu? » Bref, il faut du solide et du rapide.
Et dans ce contexte, Renaud Lagrave s’est beaucoup inquiété de l’ouverture à gauche prônée par Nicolas Sarkozy et n’a pas hésité à critiquer ouvertement ceux du PS qui vont « à la gamelle » du gouvernement.
Si Renaud Lagrave a soigneusement évité de prononcer le nom de Ségolène Royal et même d’y faire directement allusion, Olivier Dartignolles ne s’en est pas privé et notamment pour dénoncer les propos de la candidate qui après l’élection est revenue sur la pertinence des 35 heures et sur le SMIC à 1 500 euros.


Rassembler. Nul doute qu’un travail en profondeur s’impose et les dirigeants autant que les militants des Verts aux antilibéraux en passant par toutes les composantes de la gauche, en sont conscients. « On doit faire un travail de riposte, on va devoir faire face à un rouleau compresseur terribles » a résumé Olivier Dartignolles, relayé par cette militante de Pau « On veut une résistance au plus vite, nous avons notre identité communiste, mais il faut travailler les alliances? » Les alliances, justement, Olivier Dartignolles veut y croire, et les souhaite vite. « Il faut rassembler et traiter la question des alliances ». On sait que ce ne sera pas facile « S’il faut rassembler la gauche, quelle gauche faut-il rassembler » s’est interrogé un militant dans l’assistance. Question importante, d’autant que quelques-uns, au regard de l’actualité et plus particulièrement de l’ouverture à gauche de la part du « camp des conservateurs » selon l’expression de Renaud Lagrave, craignent plutôt des divisions y compris? dans les syndicats.