Congrès de Reims : faire synthèse…avec les français.
points de vue
Publié par cedric - le 22/09/2008

Tous les trois ans, les socialistes se réunissent en congrès pour débattre de leur orientation et choisir l’équipe qui prendra les rennes du Parti. Comme à chaque fois les premiers secrétaires fédéraux sont rarement interrogés lors des débats publics, alors qu’ils sont élus directement par les militants. Je prends aujourd’hui ma plume pour dire justement ce que nous attendons de ce congrès, qui à nos yeux doit être un congrès utile.

La situation internationale inquiétante, l’Europe en panne, les indicateurs économiques dans le rouge, Sarkozy devenu l’homme qui taxe plus vite que son ombre, faisant encore plonger le pouvoir d’achat des français, les attaques répétées contre le service public d’éducation, la perspective de tous être fichés, tous ces actes et bien d’autres commis depuis plus d’un an, donne une responsabilité supplémentaire aux socialistes dans l’opposition. Oui nous devons retrouver le chemin du combat contre les inégalités, contre toutes ces mesures iniques prises à la va vite par un président trop occupé à servir les siens avec le bouclier fiscal ou en protégeant les villas de ses amis en Corse.

Notre congrès tombe à pic pour relever le défi de Mr Fillon qui déclarait que la droite avait gagné la bataille des idées, la gauche a-t-elle seulement livré cette bataille, je ne le crois pas.

Faire synthèse avec les français, c’est tenir un congrès utile, avec du courage et de la volonté, faire en sorte que les vrais sujets soient abordés : les orientations, les alliances et notre organisation.

Les orientations actuelles de notre parti ont échoué ces dernières années, les français attendent d’autres réponses que compétition, individualisme ou concurrence. Nous sommes partisans de proposer des réformes claires sur la régulation de l’économie contre le libre échange, partisans d’une vraie réforme fiscale pour mieux redistribuer les richesses, partisans d’une augmentation des salaires, du retour de l’Etat dans l’économie sur des secteurs importants comme l’énergie ou le logement.

Nous souhaitons également réorienter notre politique internationale et en finir de l’alignement sur l’OTAN prôné par Sarkozy, mais aussi une relance de l’Europe avec le salaire minimum et le tarif extérieur pour éviter les délocalisations.

Toutes les victoires de la gauche ont été obtenues grâce au rassemblement de toute la gauche sans exclusive, ce n’est pas les yeux doux d’un homme désormais seul, qui découvre que la laïcité a du bon alors qu’il a mis 1 million de personne dans la rue sur le même sujet qui doit nous faire perdre la boussole laissée par François Mitterrand : d’abord rassembler son camps.

Enfin il nous faut dépasser notre bon vieux parti, outil de conquête mais pas de réflexion, en rassemblant autour de nous toutes celles et ceux qui dans les partis de gauche, les syndicats, les associations, les mutuelles, pensent qu’un grand parti de la gauche est aujourd’hui indispensable pour préparer une alternative.

Ce post ne répond pas à la sempiternelle question pour connaître mon choix sur le nom du prochain premier secrétaire, mais pour moi les questions sont toujours politiques, après avoir tranché ces questions, nous ne serons pas en peine pour trouver une équipe qui pourra porter à nouveau la gauche au pouvoir.