« Une plage naturelle, que l’on revendique »
GIP littoral Aquitain
Publié par renaud.lagrave - le 28/06/2016

Samedi dernier, le maire avait convié le sous-préfet et des personnalités territoriales pour inaugurer le Plan plage.

Samedi dernier, Lucien Giudicelli, sous-préfet de Dax, Renaud Lagrave, vice-président de la Région Aquitaine (infrastructures, transports…), Sandrine Derville, sa consœur en charge du tourisme, Jean-Luc Delpuech, vice-président du Conseil départemental, et Pierre Froustey, le maire de Vieux-Boucau et conseiller régional, ont emboîté le pas du maire de Messanges, Hervé Bouyrie, pour une visite en règle du Plan plage, achevé il y a un an.

Ainsi, élus et invités ont découvert des aménagements réalisés en bois, des parkings adaptés aux vélos et aux voitures (plus excentrés) et autres structures indispensables : local des MNS, point tri et un très joli belvédère, qui donnent à l’ensemble sa particularité de « plage naturelle ».

L’imminence d’une averse a précipité la traditionnelle coupe du ruban tricolore, confiée au sous-préfet. La cérémonie s’est poursuivie place de la Halle, désormais appelée esplanade de la Laïcité (lire ci-dessous). Le représentant de l’État et le maire ont dévoilé la plaque, couleur andrinople, en totale harmonie avec la charpente de la structure couverte.

En quelques mots, Hervé Bouyrie a repris la genèse du projet, un exemple d’aménagement durable et l’un des projets phares portés par le GIP Littoral (2009), « qui nous a beaucoup aidés dans cette mission ». Même si l’existant était bien entretenu, mais tout de même un peu « vieillot », il était nécessaire de le requalifier.

Une analyse prospective a été menée en partenariat avec les services de l’État, l’ONF et les collectivités au sein du GIP, pour un état des lieux, des études thématiques, des réflexions et expertises et aboutir sur un réaménagement en « plage naturelle, que l’on revendique ».

Sachant qu’au moins 85 % des touristes plébiscitent la côte, il était « obligatoire » de proposer une réalisation attractive et performante, pour laquelle un premier plan de financement a été établi en 2011, pour les plages nord et sud.

Coût : 836 505 euros

Une enquête publique a été menée en 2012. Le coût total a été revu à la baisse et fait l’objet de sollicitations de subventions auprès du Feder, du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (État), de la Région et du Département, pour la maîtrise d’ouvrage communale. En 2014, la mairie a conclu un marché de maîtrise d’œuvre avec l’ONF, portant sur trois axes : réhabilitation des parkings sous couvert forestier d’un cheminement en milieu naturel et d’une mise en sécurité. Le deuxième a concerné la création de structures annexes (bloc sanitaire, point tri, etc.). Et le troisième, la création d’aires de pique-nique et la mise en sécurité des peuplements.

Le total des dépenses s’élève à 836 505 euros (avec des subventions du Feder, du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire, de la Région, du Conseil départemental). Jean-Luc Delpuech a salué un « résultat remarquable et attractif », tandis que Sandrine Derville a applaudi un « aménagement symbolique, » le premier achevé sur les neuf.

L’esplanade de la Laïcité inaugurée

« C’est un espace de convivialité, un espace où il se passe beaucoup de choses », a noté le maire de Messanges, Hervé Bouyrie, samedi dernier. De par sa situation centrale – entourée de l’école, des courts de tennis, de la maison des associations, du Comité des fêtes… -, cette belle place est un lieu de fêtes, celui des célèbres sardinades, le témoin d’une vie associative riche et intense, la scène du C’Rock Maïs, tremplin de jeunes artistes. Elle méritait donc bien qu’on lui accorde un nom symbolique et fort : esplanade de la Laïcité.

Valeur fondamentale

Cette reconnaissance d’une valeur fondamentale de la République a touché le président de Laïcité 40, Bernard Dussarat. « La laïcité est à l’honneur, cela prouve qu’elle est défendue, promue et non en déshérence. Quelle commune ne lui a dédié une rue, une place et même planté un arbre ? » Dans un vibrant plaidoyer, il l’a définie comme « notre liberté de penser, le ciment de la démocratie, la fraternité de vivre ensemble, le combat du repli sur soi ».

Et d’insister : « La laïcité, c’est notre liberté de conscience, ce n’est pas une opinion, mais la liberté d’en avoir une ! » « Il est bon de rappeler ce qu’est la laïcité dans les moments que nous vivons », a abondé Renaud Lagrave.

Le sous-préfet a eu le mot de la fin, saluant les réalisations accomplies, et la symbolique de la plage et de la laïcité. « Nous avons besoin de laïcité, de rassembler les différences, sans les nier, sans les brimer. En ce 18 juin, la résistance va de pair avec cette laïcité, pour laquelle nous devons résister. Cette place est placée sous le signe de la liberté et de la résistance. »

I. Ch.