Une croissance bleue et durable
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Publié par cedric - le 11/06/2013

Le ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche Frédéric Cuvillier a effectué une visite éclair aux Fêtes de la mer, baptisé deux bateaux et délivré quelques messages

On ne sait pas si hier c’était l’homme qui prenait la mer ou la mer qui prenait l’homme, pour reprendre les propos du député Jean-Pierre Dufau, parodiant Renaud, mais il ne faisait nul doute que pour le ministre chargé, entre autres, de la mer Frédéric Cuvillier, « l’avenir du pays passe par la mer ». Et il n’eut de cesse de faire passer le message d’une ambition maritime affirmée du gouvernement. Une vision de la mer prenant en compte l’exploitation économique de toutes ses richesses mais aussi la nécessaire préservation d’un patrimoine vivant à transmettre. Il rappelait que la France possède la deuxième surface maritime au monde et indiquait sa conviction que la croissance du pays passerait par « une croissance bleue et durable ».

Revenant de Marseille où il se trouvait avec le président Hollande après des escales à La Rochelle et Arcachon, le ministre autoproclamé « itinérant », effectuait donc une visite éclair à Capbreton, ravi d’inaugurer deux bateaux : celui de l’association Aquitaine Landes récifs (ALR) et de la SNSM, symbolisant les rapports de l’homme et de l’océan dans leurs aspects les plus nobles (lire aussi en page Côte sud).

Conseils de façade

Frédéric Cuvillier a évoqué la mise en place des conseils maritimes de façade qui travaillent sur quatre secteurs géographiques et sur dix thèmes (recherche, environnement, pêche, etc.) et dont les travaux permettront de déterminer la vision stratégique de la France dans le domaine maritime. « Un atout majeur… La France est redevenue un acteur qui compte dans ce secteur. » Interrogé par Hugo Verlomme, écrivain passionné par la mer installé à Capbreton, sur le sujet préoccupant de l’érosion du trait de côte, le ministre lui répondait que cette question était prise en compte de façon très sérieuse et intense, en dépit de sa complexité étant donné la diversité des littoraux : « Les aménagements en matière de protection ne sont pas toujours efficaces… mais il s’agit d’un enjeu majeur. »

Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional en charge du GIP Aquitaine, rappelait que le littoral aquitain dispose désormais d’une stratégie régionale de gestion du risque d’érosion côtière qui permet, localement, une protection durable de la bande côtière. Jean-Pierre Dufau ne manquait pas de rappeler l’initiative unique en Europe du « by pass » mise en place à Capbreton pour recharger en sable les plages.

À une question qui ne lui était pas posée sur les transports, dont il est aussi en charge, Frédéric Cuvillier indiquait que la commission Duron chargée de hiérarchiser les 70 projets du schéma national des infrastructures de transport (SNIT) pour 245 milliards d’euros, était consciente qu’en matière d’infrastructures ferroviaires il ne fallait pas occulter la grande vitesse. Cette dimension réaffirmée aura sans doute mis du baume au cœur des élus qui l’entouraient.

Une croissance bleue et durable