Bidart, Mimizan et Audenge remportent un appel à projets visant à doper leur attractivité touristique.
Au début de l’été, le conseil d’administration du groupement d’intérêt public (GIP) Littoral a retenu les communes de Bidart (Pyrénées-Atlantiques), d’Audenge (Gironde) et la Communauté de communes de Mimizan comme sites tests d’un programme de modernisation touristique. Dans les prochains mois, ces territoires feront l’objet d’études fines d’aménagement, d’urbanisme, d’économie, d’environnement et de transports. Il s’agit pour les élus des communes sélectionnées d’améliorer l’offre touristique, de réfléchir à une nouvelle place pour la voiture et les autres modes de circulation, de moderniser des infrastructures vieillissantes – notamment en termes de logement – ou de raccommoder des franges littorales avec les communes de l’intérieur.
« La récente étude prospective tourisme a clairement montré que nos stations, à la pointe de la modernité il y a vingt ou trente ans, étaient aujourd’hui vieillissantes et que nous devions innover pour les rendre plus attractives, plus longtemps dans la saison, dans un contexte de compétition touristique nationale et mondiale de plus en plus âpre », explique Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional d’Aquitaine chargé du tourisme et président du groupement d’intérêt public (GIP) Littoral, qui plaide pour une montée en gamme.
Il n’est pas question pour les élus aquitains d’abandonner ce qui constitue l’atout majeur du littoral : ses espaces naturels formidablement préservés depuis trente ans. Depuis 2009, le GIP Littoral associe l’État, le Conseil régional, les Départements de Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, et désormais les 11 communautés de communes littorales. Ses travaux sur les pistes cyclables des Landes et de Gironde, ses préconisations et ses études pour un aménagement raisonné des plages à Contis ou à Seignosse, ou sur l’érosion et la sécurisation du littoral à Anglet ou à Ciboure, ont prouvé que sa vision était celle d’un aménagement durable du littoral aquitain. Ce qui ne veut pas dire ne rien faire. Pour la commune de Bidart, il s’agit de revaloriser le secteur de l’Uhabia, qui est un fleuve et aussi une plage fréquentée l’été, mais dont les inondations et les pollutions passées ternissent encore l’image auprès des habitants.
À Mimizan, le fort développement démographique pousse toute la communauté de communes à réfléchir à la modernisation de ses équipements. Quant à Audenge, port naturel au fond d’un bassin d’Arcachon en perpétuelle croissance, elle doit veiller à la préservation de ses sites naturels (Certes, Graveyron), mais aussi se mettre en valeur et imaginer une augmentation de sa capacité d’hébergement dans une perspective de tourisme doux. « Nous avons là une belle opportunité de réfléchir intelligemment », explique Nathalie Le Yondre, maire d’Audenge, qui veut développer le tourisme sur sa commune, mais en le maîtrisant. Pour tout le littoral, cet appel à projets servira de test grandeur nature. Il appellera peut-être demain à l’évolution de certaines réglementations. Le GIP Littoral rentre dans le dur, sous l’œil vigilant des défenseurs de l’environnement. À suivre.