Renaud Lagrave n° 1, Élisabeth Bonjean n° 2, Stéphane Delpeyrat n° 3. Est-ce là le tiercé, dans l’ordre, du Parti socialiste landais en vue des élections régionales de mars prochain ?
À cette heure, c’est plus que probable, même si rien ne filtre au siège départemental du PS. Tout juste Renaud Lagrave, pour ne pas se voir soupçonné d’être juge et partie en tant que premier fédéral, se contente-t-il de confirmer le calendrier imposé par son parti avant l’officialisation de la liste.
Depuis le 19 et jusqu’au 30 octobre, dépôt des candidatures ; 5 novembre : réunion de la commission électorale de la fédération landaise, qui a jusqu’au 23 novembre pour faire une proposition de liste et la soumettre au conseil fédéral. Lequel devra ensuite la porter devant les militants, qui voteront le 3 décembre, avant que tout cela ne soit ratifié le 10 décembre lors de la convention nationale. Ouf. « Oui, mais nous au moins, on n’est pas dépendants de Paris, ni du bedeau des Pyrénées… »
Premier fédéral et montois
Direct au menton de l’UMP, crochet dans le foie du Modem : Renaud Lagrave serait donc déjà lancé dans la bataille ? Il consent à admettre une évidence : « J’ai effectivement déposé ma candidature, comme quatre autres camarades à ce jour. L’idée étant que l’agglomération de Mont-de-Marsan et ses 55 000 habitants soient représentés au Conseil régional. » Autrement dit, pour celui à qui « les positions non éligibles n’ont jamais posé de problèmes » (il était n° 9 en 2004, ou encore n° 4 sur la liste des européennes cette année), il s’agit cette fois de briguer une position d’éligible en tant que Montois, donc en haut de la liste. Voire en tête, ce qui n’aurait rien de choquant pour un premier fédéral…
Il faudra en tout cas tenir compte des retraits annoncés de Jean-Louis Carrère (ancien premier fédéral…) et Jeanine Jarnac, respectivement n° 1 et 2 en 2004. Une certitude de plus : Martine Hontabat, exclue du PS après de houleuses municipales 2008 à Saint-Martin-de-Seignanx, ne sera pas de cette partie-là. Quant à savoir ce que feront deux autres conseillers régionaux du moment, André Drouin et Maria Lavigne, mystère et boule de gomme.
Dacquoise à l’oeil noir
Seul sortant partant certain, donc : Stéphane Delpeyrat (déjà n° 3 en 2004), vice-président de la Région, maire de Saint-Aubin et président de la Communauté de communes du canton de Mugron. Un des critères de sélection du haut de la liste étant la « représentation territoriale », cet autre ancien premier fédéral du PS (tiens…) serait le candidat de la 3e circonscription. Lagrave, leader de l’opposition au conseil municipal montois, serait lui celui de la 1re. Resterait la 2e à placer dans le tiercé… En même temps qu’il s’agirait de faire respecter la parité. D’où le choix on ne peut plus naturel qui se porterait dès lors sur Élisabeth Bonjean, première adjointe de Gabriel Bellocq à la mairie de Dax et suppléante du député Jean-Pierre Dufau. Laquelle, déjà candidate (n° 8) en 2004, serait de plus dans la peau de la Dacquoise (à l’oeil noir), au nom d’un PS local qui surfe sur la vague depuis le triomphe des municipales 2008. Le contraire des Montois, diront les persifleurs.
Point commun d’un trio de tête qui a tout pour faire l’unanimité : leur état civil de « quadras », qui correspond au souhait du PS de « renouveler ». Quant aux autres noms, censés composer une « liste homogène » (dixit Lagrave), peu de bruits circulent. En attendant les prises de position des autres partis de gauche, sûrement. Mais du moment que les rangs sont serrés sans souci en tête de la liste…
Auteur : jean-pierre dorian
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