« On sait les dégâts des privatisations ! »
Publié par cedric - le 05/10/2009
LA POSTE. Près de 3 000 personnes ont voté ces derniers jours pour dire leur opposition à l’ouverture du capital

Les membres du collectif organisateur de la votation ont eux-mêmes été surpris par le succès rencontré. Samedi, à certains moments de la matinée, les Montois ont fait la queue pour voter et dire leur attachement à La Poste en tant que service public.

Trois bureaux de vote étaient installés en ville, l’un au marché Saint-Roch, l’autre rue Gambetta au milieu des stands de la grande braderie d’automne et l’autre à proximité de la Poste centrale. Ce dernier bureau était renforcé de plusieurs membres du groupe d’opposition municipale qui traditionnellement tient permanence le premier samedi du mois.

« Il va y avoir davantage de votants que pour la médiathèque », pronostique Renaud Lagrave. Le premier fédéral du Parti socialiste landais s’emballe un peu. À Mont-de-Marsan, 2 569 personnes se sont exprimées sur la Poste dont 1 663 samedi (quasiment toutes opposées à la privatisation), pour la médiathèque, elles étaient 3 300.

« J’aime mon facteur »

« Il n’y a pas que la campagne qui va perdre des bureaux si on privatise », analyse Alain Baché (Parti communiste), « ce sera vrai dans les quartiers aussi. » Il existe aujourd’hui, outre la poste centrale, trois bureaux annexes en ville, à Saint-Médard, Saint-Jean d’Août et Barbe d’or.

« Le maire dit que ce n’est pas de sa compétence d’organiser cette votation mais elle se réveillera quand il sera trop tard. Elle doit craindre des bisbilles avec ses alliés de l’UMP. »

« On privatise de plus en plus et on voit ce que ça donne », livre Olga, une retraitée montoise. « En plus dans certains endroits, il n’y a plus que la Poste comme service public. »

Stéphane, Montois également, parle d’un « fondement de la solidarité nationale » qui pourrait être mis à mal.

« J’aime bien mon facteur », résume Yvonne, retraitée à Sainte-Colombe. « Déjà que le service se délite petit à petit, je ne veux pas que ça aille plus loin », lance Yann, un jeune papa saint-pierrois qui s’est déplacé exprès pour voter.

Plutôt que d’expliquer pourquoi il est là, Marc, quadragénaire montois, interroge : « Pourquoi y a t-il plein de gens qui ne viennent pas voter ? » Comme Yann, il plaide pour un renforcement des services publics et ne veut pas se contenter d’un statu quo.

Auteur : jean-françois renaut
jf.renaut@sudouest.com