1 -Allez-vous mener la campagne pour François Hollande dans les Landes?

Oui, je viens d’être nommé mandataire officiel et porte-parole de François Hollande dans le département.

On assiste à une rentrée politique rapide et en fanfare.

Pour ceux qui en doutaient,on voit que François Hollande est très déterminé, la campagne a bel et bien démarré et l’on constate que le candidat sortant répond à celui qui est en campagne.

2 – La campagne démarre-t elle aussi dans le département?

Oui, il faut que les gens qui ont voté pour les primaires soient les ambassadeurs de l’espérance.

Ce sera une première dans les Landes pour une élection présidentielle : nous nous engageons dès cette semaine dans une campagne de porte-à-porte pour aller à la rencontre des gens, discuter avec eux.

Aujourd’hui, il y en a trop qui souffrent, il faut leur expliquer le projet du Parti socialiste et ses propositions concrètes.

Il faut un redressement économique de notre pays, et cela passe par la réindustrialisation.

Je ne prête guère attention aux sondages et je ne pars jamais gagnant avant une élection.

On a 100 jours pour convaincre, il faut que l’on soit tous mobilisé pour ne pas avoir à se dire au soir du second tour, «j’aurais dû…»

3 – Quels seront vos axes de campagne ces prochaines semaines?

Le temps est venu de dire ce qui s’est passé depuis cinq ans, le bilan de Nicolas Sarkozy est son boulet.

Un million de personnes supplémentaires se retrouvent au chômage.

Dans les Landes aussi, on est touché, notamment au niveau de l’emploi industriel. On a perdu plus de 3000 emplois en cinq ans.

La dette a augmenté de 612 milliards d’euros pendant la même période. C’est le résultat autant de la crise économique que de la politique du gouvernement.

La TVA augmente pendant que 300000 personnes ne paient plus l’impôt sur la fortune. Les entreprises de sous- traitants sont mal traitées par les donneurs d’ordre, on le voit dans ce département au niveau de la filière aéronautique.

L’Éducation nationale est massacrée. 450 postes devraient être supprimés en Aquitaine à la rentrée prochaine, alors que dans les Landes, plus de 300 élèves de plus seront enregistrés uniquement dans le premier degré. Le candidat sortant a sacrifié tous les modèles français au marché. Face à cela, il faut aussi veiller au repli identitaire des Français qui pourraient être tentés de voter pour Marine LePen. C’est vers eux qu’il faut se tourner pendant cette campagne.

Recueilli par Pierre Sabathié