Hamon à 68 %
Publié par cedric - le 08/11/2008

PARTI SOCIALISTE. Le jeune candidat a comme prévu raflé la mise landaise, devançant Aubry (17 %) et Royal (10 %)

C’est tout sauf une surprise. Mais même ses plus fervents et nombreux supporteurs landais ont poussé un « ouf » de soulagement, à l’issue du dépouillement, jeudi soir. Pourtant, comme prévu, Benoît Hamon est arrivé très largement en tête avec sa motion C, raflant 68 % des voix des militants PS des Landes.

À la grande joie de la figure tutélaire qu’est pour lui et les socialistes landais Henri Emmanuelli (lire en page 1-2 et 3). Mais aussi pour son camarade de promo Renaud Lagrave, premier secrétaire fédéral d’autant plus soulagé que son département figure parmi les bons élèves hexagonaux avec 75 % de participation. 2 200 votants pour 2 884 inscrits (et 3 145 adhérents), le score de Hamon n’en est que plus éloquent.

« C’est une grande fierté pour les Landes de participer aussi activement à son bon score au niveau national. Et une petite victoire aussi. La gauche du parti à 20 %, c’est du jamais vu ! C’est un vrai vote politique. Et un signe fort. »

Delanoë à 4 % ! Un signe clair également, parti de sous les pins en direction des cadors du parti en lice : 17 % pour Martine Aubry (soutenue par Alain Vidalies), à peine 10 % pour Ségolène Royal et un minuscule 4 % pour Bertrand Delanoë.

.. Si Gabriel Bellocq, maire et conseiller général de Dax, se dit « surpris, mais pas spécialement réjoui » de voir Ségolène Royal pointer en tête au niveau national, ce n’est pas cela qui a l’air d’inquiéter Renaud Lagrave, remonté comme une balle avant le Congrès fédéral du jour à Tartas et à une semaine de ce si crucial Congrès de Reims. « On va donner des orientations à nos 26 délégués pour le Congrès national. Mais pour nous, c’est plus que jamais jouable. Les militants ont envie de changement, c’est évident. Et qui est celui qui peut désormais rassembler autour de cette idée ? Qui peut dire qu’il est en capacité de changer les orientations du Parti ? Le seul qui incarne tout cela, c’est Benoît. »

Dans les Landes, c’est une certitude absolue. À Reims, à l’heure de la synthèse, ça devrait être une toute autre histoire.

Auteur : Jean-Pierre Dorian