2008 en point de mire
Publié par cedric - le 19/06/2007

PERSPECTIVES. Les états-majors des partis politiques lorgnent déjà sur les municipales et les cantonales


Toute chose étant équivalente par ailleurs, selon la formule consacrée par les statisticiens, les états majors politiques n’ont pas manqué, à la lumière des résultats de dimanche, de se projeter sur les prochaines échéances électorales. C’est notamment le cas au Parti socialiste. Renaud Lagrave, le premier secrétaire du PS landais, voit même dans les municipales et les cantonales de 2008, l’amorce d’un nouveau cycle.

« Dès la rentrée de septembre, l’ensemble des élus et des militants, qui ont effectué un énorme travail pour que nos trois députés soient réélus, vont s’investir dans le dispositif des élections locales. C’est avec elles que tout commence, ou plutôt que tout recommence. Elles seront fondamentales pour le renouvellement des cadres du PS. Dans chaque commune du département, nous allons apporter un soin particulier à la constitution des listes. C’est un travail que nous devons mener en discutant avec nos partenaires de la gauche. »

Le PS remobilise. Renaud Lagrave défendra cette priorité samedi, lors du conseil national du Parti socialiste. En même temps qu’il se prononcera pour la tenue d’un congrès post-élections municipales, c’est-à-dire à l’automne 2008. « D’abord parce que nous devons prendre le temps d’analyser le résultat de la Présidentielle et de ces législatives. Ensuite, parce qu’il est hors de question de perturber les militants avec la question de la succession de François Hollande tandis qu’ils seront mobilisés sur la préparation des échéances futures. Je peux d’ailleurs vous dire que les personnalités du PS, qui souhaitent un congrès anticipé ont reçu des nouvelles des militants landais. »
En plus des municipales, sur lesquelles se penche aussi l’UMP, les électeurs de quinze cantons voteront pour le renouvellement de leurs conseillers généraux. Dans cette perspective, les résultats de dimanche apportent un premier éclairage. On constate ainsi, que la gauche recule et que l’UMP progresse dans plusieurs cantons de l’ouest du département. C’est le cas à Aire-sur-l’Adour (-2,35 %), à Saint-Sever (-2,65 %) ou encore à Villeneuve-de-Marsan (-4,41 %). Des tendances qu’il faut moduler si l’on considère par exemple que l’électorat de gauche s’est moins mobilisé sur la troisième circon- scription en raison de la victoire annoncée d’Henri Emmanuelli. Mais quand même ! Une tendance identique avait été observée pour la Présidentielle.

Nouvelle donne. A contrario, les voix socialistes progressent à Soustons, à Sore et surtout dans le canton de Dax Sud. Aux législatives de 2002, Jacques Forté et l’UMP étaient majoritaires sur ce canton. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Jean-Pierre Dufau obtient même près de 53 % des suffrages. Un retournement spectaculaire, qui doit mettre du baume au c?ur de Gabriel Bellocq, le conseiller général sortant.
Pour le reste, les résultats de ce second tour de législatives restent conformes à la carte politique dessinée en 2002. Le PS n’a pas grands soucis à se faire dans ses fiefs de Montfort, Mugron, Pouillon, Roquefort, Sabres, Saint-Martin-de-Seignanx et Tartas-Ouest. L’UMP est bien placé pour récupérer le canton de Parentis où le poids de la droite s’est accentué à Biscarrosse. Pierre Duffourcq ne paraît pas menacé à Grenade. « D’ici mars 2008, il peut aussi se passer beaucoup de choses, fait remarquer Renaud Lagrave. Sans compter que faire des projections sur des élections locales à partir d’un scrutin national est toujours aléatoire. »
À droite, on compte bien aussi tirer les leçons des deux élections de 2007. Jean-Jacques Darmaillacq, le président départemental de l’UMP a lui aussi analysé les deux scrutins. « À Aire-sur-l’Adour, Saint-Sever et Villeneuve-de-Marsan, pour citer trois communes où nous sommes en progression, nous n’avions pas de liste de droite en lice en 2001. L’an prochain, ce sera sans doute différent. »