Tribune libre du groupe de l’opposition envoyée pour le prochain journal municipal.

L’acquisition du terrain du Loustau par l’hôpital Layné est une priorité absolue, nous l’avons dit lors du dernier Conseil Municipal.
La reconversion du site, qui fait débat aujourd’hui à Mont-de-Marsan, ne peut pas se résumer en une simple opération immobilière ou urbanistique. Ce qui est en jeu, ici, c’est bien le développement de l’hôpital de Mont-de-Marsan et plus largement de développer l’offre de soins.

La nouvelle loi « Hôpital, Patient, Santé, Territoire » de 2009, dite loi Bachelot, rebat les cartes de l’offre de soin avec à la clef une baisse drastique des dépenses et une mise en concurrence de cette offre entre les territoires de santé.
En Aquitaine, ces territoires correspondent au découpage administratif des départements. Il est donc nécessaire de développer une organisation efficiente des structures et des compétences médicales à l’échelle du département. Sinon, la répartition de l’offre de soins se fera au détriment des Landes et de Mont de Marsan.

Dans ce contexte, l’extension du centre hospitalier de Mont-de-Marsan est cruciale, d’autant que sa réserve foncière est aujourd’hui nulle.
Le stade montois omnisports, propriétaire du stade, a décidé de vendre ce terrain et a signé en décembre dernier un sous-seing privé avec un promoteur immobilier. Ne nous leurrons pas: mission première de l’hôpital, le service public de la santé n’est guère compatible avec une opération mixte public/privé aux contours et aux objectifs mal définis.
Face à cet évènement, la ville de Mont de Marsan n’a pas jugé utile d’utiliser son droit de préemption pour s’assurer une importante réserve foncière. Mme la Maire, en tant que présidente du conseil de surveillance de l’hôpital, connait très bien les besoins des patients et les contraintes de ce dernier, comme le disent aussi les syndicats et de nombreux médecins.

Nous pensons que l’intérêt général des montois, les besoins de l’hôpital et les contraintes de stationnement des usagers et du personnel sont tellement évidents qu’il n’y a pas lieu de tergiverser.

Voilà pourquoi l’hôpital doit bénéficier de la vente du terrain du Loustau.

C’est un choix politique majeur, qui engage l’ensemble des décideurs, à commencer par les collectivités locales, et qui doit faire l’objet d’un large consensus.

C’est une décision qui pèsera pour des décennies sur notre avenir commun. La ville de Mont-de-Marsan doit faire jouer son droit de préemption.