Bons plans de plage
GIP littoral Aquitain
Publié par cedric - le 28/09/2012

834043_21447840_460x306.jpgLes projets inscrits dans le schéma du GIP littoral aquitain avancent. Exemples

 

Le maire de Saint-Julien-en-Born, Gilles Ducout, avait sans doute raison de regretter que des communes de la taille de la sienne aient à investir des sommes aussi considérables pour une saison de plage qui ne dure désormais pas plus que trois semaines. « En 2009, il avait été calculé que l’action municipale avant saison s’élevait à 214 000 euros. »

Et cet ancien enseignant de plaider auprès de Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional et président du GIP littoral aquitain, pour qu’il intercède auprès des plus hautes autorités, pour le partage des vacances d’été en zones, afin de favoriser l’étalement des touristes et faire en sorte que les investissements accomplis participent plus durablement à l’économie locale. Ce n’était pas l’objet de la journée organisée hier à Contis, mais cette réflexion n’était pas non plus hors sujet.

17 études

Cette journée avait pour but de faire le point sur l’avancement des travaux inscrits dans le fameux plan plages. Le schéma plan plages a été un des premiers chantiers lancés par le GIP littoral aquitain. Son objectif étant de coordonner tous les projets d’aménagement des plages en appliquant des principes communs tout en s’adaptant aux spécificités locales. Le GIP a lancé une réflexion en 2009 et un an plus tard, ce schéma était adopté. Il appartient désormais de le faire vivre, en accompagnant les collectivités dans le portage de leurs projets. Renaud Lagrave notait que dix-sept études avaient été lancées sur 24 sites.

Et ce n’était pas un hasard si la journée d’information et d’échanges se déroulait hier à Contis, puisqu’une partie des deux opérations inscrites dans le schéma a été achevée. Il s’agit d’un superbe belvédère en bois accessible à tous et qui permet d’avoir une vue magnifique sur le trait de côte contissois. « Cette idée m’est venue, explique le maire de Saint-Julien, d’une réflexion d’un des administrés de la commune qui me faisait remarquer qu’il manquait un point de vue, à la fois pour répondre aux besoins et demandes des touristes, mais aussi pour ceux des 38 % de retraités qui sont présents en basse saison et n’ont pas forcément envie d’aller sur la plage, ou ne peuvent pas y aller, pour profiter de la vue sur la mer. » Un belvédère qui constitue la partie la plus visible des opérations, comportant aussi des aménagements paysagers, piétonniers, l’installation de sanitaires, etc. La deuxième action à venir consistera en l’aménagement d’un parking rétro littoral de 97 places qui contribuera à améliorer la circulation en front de mer. Quand les communes ont de tels projets, à quoi sert donc le plan plages ? « Nous, explique Gilles Ducout, cela nous permet d’avoir des regards extérieurs et distanciés sur nos projets, une autre ouverture d’esprit. Se projeter à moyen terme sur ce que l’on peut imaginer pour notre commune tout en gardant son identité, cet aspect familial auquel ses fidèles sont tant attachés. Cela permet de croiser le regard de bureaux d’études, d’urbanistes et cela crédibilise du coup l’action municipale. »

Dans quelque semaines, c’est à la plage des Estagnots de Seignosse que débuteront les premiers travaux eux aussi inscrits dans ce schéma, davantage consacrés à l’accessibilité. Hier à Contis, une centaine de personnes est venue échanger sur les initiatives les plus innovantes proposées du littoral basque à La Teste-de-Buch. La prochaine journée thématique du GIP aura lieu le 9 novembre à Bayonne sur le thème des énergies marines .