Audenge (33), Bidart (64) et Mimizan (40) ont achevé un travail de fond pour s’adapter aux nouvelles demandes.
Article de JB Gilles paru dans Sud Ouest
Cela ne se voit pas encore physiquement sur le terrain. Il faut encore mettre en œuvre des financements pour concrétiser tous ces beaux projets – et l'argent public se fait rare – mais la perspective ouverte par les études réalisées par le GIP Littoral, sur les communes de Bidart (Pyrénées-Atlantiques), Mimizan (Landes) et Audenge (Gironde), sont plutôt positives. Le GIP, structure publique qui réunit l'État, la Région Aquitaine et les collectivités locales littorales, a été créé en 2009 pour réfléchir à un aménagement durable du trait de côte aquitain dont les espaces naturels sont l'atout maître mais dont les équipements touristiques ont vieilli – certains datent des années 1970 – au point de perdre de leur attractivité dans une compétition mondiale exacerbée.
Ce groupement d'intérêt public, que préside Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional chargé du tourisme, a publié de nombreux documents cadres sur le risque d'érosion, et un schéma de développement durable du littoral aquitain. Ces préconisations se sont traduites, ces dernières années, par des investissements sonnants et trébuchants, supérieurs à 10 millions d'euros, notamment pour des aménagements de plages et de pistes cyclables, dans un souci évident d'unité.
Destinations touristiques
Les trois études territoriales présentées ces dernières semaines vont encore plus loin. Réalisées avec les élus, les acteurs du tourisme et en concertation avec les habitants, elles proposent des actions et des investissements très concrets à mettre en œuvre.
La destination Sud-Ouest doit aujourd'hui se battre avec une concurrence multiple. « Il s'agit de doter ces stations d'une image de marque moderne de manière à en faire des destinations touristiques du XXIe siècle clairement identifiées », explique Nicolas Castay, le directeur du GIP Littoral.
Cheminements doux
Audenge, située en fond du bassin d'Arcachon, sait désormais ce qu'elle doit faire pour créer une liaison douce entre son centre-ville et l'exceptionnel site naturel du domaine de Certes jusqu'au parc ornithologique du Teich. Bidart devrait ainsi requalifier les abords de sa plage Uhabia, longtemps plombée par des problèmes de qualité des eaux (aujourd'hui réglés), en y faisant converger plusieurs cheminements piétons et cyclistes. Mimizan, où le travail a été mené à l'échelon intercommunal, multipliera les voies vertes le long des berges du courant et autour du lac. Dans les trois communes, la notion d'aménagement ou d'équipements réversibles, comme les postes de secours, sont privilégiés. L'espace, notamment les parkings, accordé à la voiture a été finement repensé. Les campings devront aussi hisser le niveau de qualité de leur accueil.
Le GIP Littoral suivra les travaux à venir lorsque les crédits seront engagés par les communes, dans les deux ou trois années qui viennent. Son conseil d'administration décidera aussi à la fin du mois de généraliser la démarche à l'ensemble des communes littorales qui en feront la demande.